Nom :

Le site du Palais de justice et de la prison

Adresse :
 

9850, rue de Belle-Rivière
Mirabel (Sainte-Scholastique)

Cadastre (1877) :

Lot 48, cadastre du Village

Cadastre (1987) :

Lot 26-80, cadastre de Mirabel

Cadastre (2000) :

Lot 1 847 615, cadastre du Québec

Dates de construction :   

1859-62, 1865

Date de démolition :   

1926


Historique de l'immeuble

Le palais de justice et la prison de Sainte-Scholastique sont érigés de 1859 à 1862 selon les plans que l'architecte des travaux publics Frederick Preston Rubidge avait précédemment préparés pour le palais de justice d'Aylmer, en Outaouais. Ce premier immeuble est en partie détruit par un incendie dans la nuit du 26 au 27 juillet 1864. Trois prisonnières périssent dans le brasier : Casildée et Erménie Richer ainsi que Julie Vanier, épouse de Christophe Richer, leur mère. L'édifice est reconstruit l'année suivante.

Suite à des travaux exécutés en 1896-97, des rumeurs de malversations commencent à circuler. L'avocat Charles Laplante dit Champagne, originaire de Saint-Eustache et qui deviendra plus tard juge à la Cour Supérieure, est nommé commissaire-enquêteur pour faire la lumière sur ces allégations.

Un drame, qui a commencé à Saint-Canut connaît son dénouement à ce palais de justice à la fin du XIXe siècle. Cordélia Viau y est accusée avec son amant présumé Samuel Parslow d'avoir assassiné son mari, Isidore Poirier, en novembre 1897. Suite à un procè retentissant qui amène de nombreux journalistes au palais de justice de Sainte-Scholastique, le couple est condamné à mort et pendu dans la cour de la prison le 10 mars 1899.

Dès la fin du XIXe siècle, les notables de Saint-Jérôme s'agitent afin d'y déménager le chef-lieu et donc le palais de justice. Sainte-Scholastique perd son statut en 1923. Désaffecté, le palais de justice est démoli en 1926. Le terrain est cédé à la municipalité du Village en 1946. Les Soeurs du Saint-Esprit y construisent un couvent en 1956 et y demeurent jusqu'à l'expropriation de 1969.

Références

  • --, «Avis public», dans L'Égalité, Saint-Jérôme, 14 avril 1898, page 11.
  • --, Histoire d'un crime horrible, [s.l.], Georges-A. Benoît, [1899].
  • --, L'Avenir du Nord, Saint-Jérôme, 13 mars 1902 et 24 mars 1922.
  • --, La Minerve, Montréal, 30 juillet (page 2) et 4 août 1864 (pages 2-3).
  • --, «Ste-Scholastique», dans La Nation, Saint-Jérôme, 4 novembre 1905, page 8.
  • --, Sainte-Scholastique 1990, [Album de paroisse], Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau, 1990, pages 19-21.
  • Boileau, Gilles, Mirabel en histoires, Sillery, Éditions du Septentrion, 2009, pages 117-134.
  • Boileau, Gilles, «Le palais de justice sera-t-il déménagé?», dans L'Éveil, Saint-Eustache, 10 novembre 1982, page 10.
  • Boileau, Gilles, «Sainte-Scholastique en danger de perdre son palais de justice», dans L'Éveil, Saint-Eustache, 5 février 1985, page 10.
  • Cadieux, Pauline, La lampe dans la fenêtre, Montréal, Libre Expression, 1976.
  • Trudeau, Jocelyne F., «Les incendiées de Sainte-Scholastique : Herminie et Casildée Richer ainsi que Julie Vanier leur mère, épouse de Christophe Richer», dans La Feuille de chêne, à paraître, février 2020.