Saint-Eustache


Le moulin Lauzon

Historique :

En mars 1856, Alexandre Rochon, qui possède la terre 247, vend au meunier Grégoire Lauzon la portion de terrain située entre le chemin et la rivière, pour que ce dernier puisse y construire un moulin. La famille Lauzon se consacre à la meunerie depuis déjà longtemps. Le père, Pierre, qui a épousé Marie-Anne Matte, est meunier pour les seigneurs de Saint-Eustache. Un de ses fils, Grégoire, qui a épousé Antoinette Fisher à Saint-Eustache en 1834, est meunier dans la paroisse de Saint-Janvier. Un autre fils, Édouard, qui a été baptisé en 1817 et qui a épousé Delphine Tison, fille de Fleury Tison, à Saint-Eustache en 1848, est quant à lui meunier au Grand-moulin de la rivière des Mille-îles.

En 1856, Grégoire Lauzon signe un marché de construction avec Prosper Sanche, de Sainte-Thérèse-de-Blainville, pour la construction du moulin au bord de la rivière. Pendant ce temps, Grégoire est toujours meunier à Saint-Janvier. Cinq mois plus tard, alors que le moulin vient à peine d'être terminé, il le vend à son jeune frère Édouard, qui quitte alors le Grand-moulin pour travailler pour son propre compte.

On suppose que la maison qui existe toujours au 763 de chemin Rivière-Sud, au coin de la montée, a été construite à peu près à ce moment par Édouard Lauzon pour se loger ainsi que sa famille. Après le décès de Delphine Tison, Édouard se remarie en 1866 avec une autre Tison, Sophie, soeur de sa première épouse.

En 1885, se sentant probablement trop âgé pour continuer à opérer lui-même le moulin, Édouard Lauzon décide de le louer à un jeune meunier: Magloire Légaré! C'est donc dans le moulin de la Rivière-Sud que ce dernier va faire ses premières armes, avant de devenir le plus célèbre meunier de l'histoire de Saint-Eustache. L'année suivante, Lauzon vend le moulin à Napoléon Boivin, déjà meunier à l'île Bizard, puis prend sa retraite au village de Saint-Eustache, dans une petite maison située au coin des rues de Bellefeuille et Lemay, sur le site plus tard connu par le magasin Brodkin. Il y décède en 1889.

Deux meuniers se succèdent ensuite au moulin Lauzon, Napoléon Boivin et Narcisse Laurin, mais suite à des difficultés financières, le moulin est repris par la succession d'Édouard Lauzon, qui le revend au meunier Alix Raby en 1906. Celui-ci sera le dernier meunier du lieu, puisqu'il cesse d'opérer le moulin entre les deux guerres mondiales.

Références :

  • Dossier complet sur Patrimoine-Laurentides

  • Vallières, Marc-Gabriel, «Le moulin Lauzon», dans La Revue des Deux-Montagnes, numéro 1, juin 1995, pages 45 à 60.

  • Iconographie :


    1995






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