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Historique de l'immeuble
C'est en 1805 qu'un moulin à scie est érigé sur ce site par le charpentier Jean-Baptiste Normand pour le seigneur Louis-Eustache Lambert-Dumont, pour remplacer un premier moulin à scie qui existait précédemment de l'autre côté de la rivière, à côté du moulin à farine. Le moulin passe ensuite à la famille Laviolette, héritière d'une partie de la seigneurie des Mille-Îles. La compagnie Pépin-Villeneuve, qui possède de nombreux moulins à scie dans les Laurentides, opère ensuite le moulin.
En 1910 Théophile Gandon, un industriel français déjà établi à La Tuque achète les installations et y installe une manufacture de drap. Il revend le tout en 1914 à la Compagnie Cimon Shoe qui désire la transformer en une manufacture de chaussures, mais celle-ci fait rapidement faillite, non sans avoir englouti une généreuse subvention de 50,000 $ de la Ville de Saint-Jérôme. En 1916, une filature y est construite sous le nom de Regent Spinners puis, trois ans plus tard, de Regent Knitting Mills. En plus de la filature, la Regent produit aussi de la laine et des accessoires pour le tricot (broches à tricoter. etc.) et en fait la distribution. Dans les années 1970, l'entreprise ferme ses portes suite à de longs conflits de travail et est rachetée par les employés qui y établissent une coopérative de travailleurs sous le nom de Tricofil. Cette dernière fait faillite en 1981. Les installations ont par la suite été entièrement démolies.
Références
- --, L'Avenir du Nord, 3, 17 et 24 septembre 1915. [Cimon Shoe]
- --, «Croissance extraordinaire d'une industrie canadienne», dans L'Avenir du Nord, 21 septembre 1923, page 4.
- --, «La situation de la "Regent Knitting Mills"», dans L'Avenir du Nord, 30 décembre 1938, page 4.
- --, «On n'a pas le droit de laisser tomber Tricofil», dans La Presse, 25 mars 1976, page A-2.
- Boucher, André, Tricofil tel que vécu!, Montréal Presses H.E.C., 1982.
- Cornez, Germaine, Une ville naquit : Saint-Jérôme 1821-1880, Saint-Jérôme, Éditions L'Écho du Nord, 1973, pages 218-219.
- Cornez, Germaine, Une ville grandit : Saint-Jérôme 1881-1914, Saint-Jérôme, Éditions L'Écho du Nord, 1977, pages 10-11 et 55-57.
- Grand'maison, Jacques, Une tentative d'autogestion, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1975.
- Gratton, Georges, «Devenus propriétaires, les travailleurs de Tricofil ont les mains libres pour relever le défi du marché», dans La Presse, 11 mai 1976, page D-2.
- Hamelin, Jacques, «Le second souffle de Tricofil», dans Possibles, no 2.
- Leblanc, Gérard, «Tricofil : Le miracle de St-Jérôme continue», dans Le Devoir, 10 mai 1976, page 7.
- Massé, France, Tricofil... fragile, Saint-Jérôme, éditions L'Expression, 1982.
- Pelletier, Réal, «Tricofil, une entreprise privée, quoi qu'on en dise», dans La Presse, 21 mai 1977, page A-22.
- Roberge, Huguette et Jules Béliveau, «Pour Dieu et ceux de Tricofil : le Jeudi saint de milliers de jeunes», dans La Presse, 16 avril 1976, pages A-1 et D-11.
- Roberge, Huguette, «Marcher vingt milles pour aider Tricofil», dans La Presse, 16 avril 1976, pages A-1 et D-12.
- Simard, Marcel «L'autogestion à Tricofil : lutte sans avenir ou avenir d'une lutte?», dans Possibles, no 1, automne 1976; repris dans Esprit, mars 1978, pages 45-59.