Saint-Sauveur occupe une position particulière dans le paysage des villages laurentiens. Nulle part ailleurs n'avons-nous assisté à de si grands bouleversements dans les derniers soixante ans, tout en conservant un style propre qui ne sombre pas dans l'américanité sans âme.
C'était en 1958 ou 1959. Mes parents avaient loué une maison sur la rue Chartier pour la saison d'hiver. Sur la rue Filion, des carrioles circulaient encore sur la chaussée enneigée. On entendait japper au loin le «chien de l'hôtel». À La Marquise, le remonte-pente n'était formé que d'une corde nouée à laquelle s'accrochaient les skieurs. On était bien loin du village à la mode des récentes années avec ses cafés-terrasse !
Mais pourtant une chose n'a pas changé. C'était alors, c'est encore et ce sera toujours, je l'espère, un village de caractère...
- Marc-Gabriel Vallières, octobre 2021