Une partie importante des données disponibles sur le portail Patrimoine-Laurentides est constituée d'index qui permettent de retracer plus aisément des personnes dans les documents anciens conservés dans les différents fonds d'archives publics. Nous pouvons donc retrouver des références à un ancêtre ou à un personnage historique dans les greffes des anciens notaires, dans les archives judiciaires de notre district ou dans des ouvrages de référence sur l'histoire des Laurentides. L'objectif n'est pas ici de reproduire fidèlement tout le contenu des documents d'archives, mais bien d'y accéder rapidement afin d'aller y vérifier ce qui s'y trouve.

L'orthographe des patronymes a toujours été, au cours des siècles, une chose bien relative. Nos ancêtres étaient souvent illettrés et appartenaient à une culture dont une des caractéristiques principales était l'oralité. Lorsque venait le temps d'être identifiés dans un document écrit, nos ancêtres devaient souvent se fier au notaire ou au curé qui traduisait tant bien que mal les noms que prononçaient les protagonistes. Nous retrouvons ainsi dans de nombreux actes notariés ou registres paroissiaux des « Bartrand » alors que nous écrivons aujourd'hui « Bertrand » ou des « Coron » à la place des « Caron », tous simplement parce cela reflétait la prononciation d'alors. Il est à noter qu'un même notaire écrivait souvent le nom d'un même personnage en deux graphies différentes dans deux documents différents, tout simplement parce que ces noms n'étaient pas normalisés.

Dans les bases de données de ce site, nous avons généralement normalisé les noms selon la graphie moderne utilisée par la majorité d'entre nous, afin de faciliter la recherche. Il reviendra donc au chercheur de consulter les documents d'archives qui sont référencés, s'il désire connaître comment l'a épelé le scribe dans ce cas précis. Par contre, nous avons inclus dans les fonctions de recherche, l'option « recherche des variantes et des dits ». Lorsque nous rencontrons de nouvelles variantes orthographiques dans la compilation des bases de données, nous les incluons dans un fichier spécial qui permet d'en faire automatiquement la recherche, si désiré. Cela permet par exemple, en cherchant « Baulne », d'obtenir en même temps toutes les références aux « Baune », aux « Beaulne » ou aux « Beaulnes ». Ou encore en cherchant « Bélisle », d'obtenir les « Gohier », les « Goyer » ou les « Goguet » car ceux-ci étaient généralement « dit Bélisle ». Vous pouvez consulter ce fichier des variantes sur la page Affichage des variantes et des «dits».

Dans certains cas, la normalisation nous permet d'effectuer des recherches qui, autrement, seraient presqu'impossibles. Pensons par exemple à la famille Gemme dit Carrière qui est devenue au XIXe siècle Jamme dit Carrière et que de nombreux notaires écrivaient James dit Carrière, probablement parce que plusieurs prononçaient le «James» à l'anglaise. Si nous avions écrit «James» pour respecter l'orthographe du notaire, une recherche sur «James» nous aurait donné indistinctement, en plus des centaines de James dit Carrière, les milliers d'anglophones prénommés James! Nous avons donc opté pour la graphie Jammes avec deux «m». Il en va de même pour la famille Marié dont nous avons normalisé le patronyme en Marier, afin de les différencier des milliers de personnes prénommées Marie.

Notre but est de faciliter la vie des chercheurs, pas de réécrire l'histoire en modifiant le nom de leurs ancêtres !
 

- Marc-Gabriel Vallières,
janvier 2021.


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