La municipalité régionale de comté Antoine-Labelle, dont Mont-Laurier est le chef-lieu, constitue la porte Nord des Laurentides, selon la subdivision administrative moderne du Québec. Bordée à l'Ouest et au Nord par la région de l'Outaouais et au Nord-Est par celle de la Mauricie, la ville de Mont-Laurier est la dernière zone urbanisée avant l'Abitibi, quatre-cent kilomètres plus au Nord.

L'histoire de son développement est récente. Après avoir été pendant des millénaires une zone de passage pour les populations amérindiennes, c'est au XIXe siècle que les nations Algonquines du Sud des Laurentides y ont été repoussées par l'industrie forestière et s'y sont sédentarisées, notamment dans le territoire aujourd'hui connu sous le nom de Réserve faunique de La Vérendrye. Cette même industrie forestière, par la nécessité d'avoir des installations agricoles locales pour alimenter ses bûcherons, a mené à la formation de villages à la «ferme d'en bas» (Chûte-aux-Iroquois, devenu Labelle), la «ferme du milieu» (L'Annonciation), la «ferme d'en haut» (L'Ascension) et la «Ferme-Neuve». Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que le «Rapide-de-l'Orignal», devenu Mont-Laurier s'est développé principalement parce que l'Église voulait y établir son centre administratif. Lorsque le chemin de fer a finalement atteint le village en 1909, Mont-Laurier est en quelque sorte devenu le «bout de la ligne»!

Contrairement aux autres localités des Laurentides, ce n'est pas l'architecture domestique qui retient l'attention dans la région de Mont-Laurier, mais plutôt l'architecture institutionnelle. Son histoire est trop courte pour qu'autant les colons que les notables aient eu le temps d'y enfouir profondément leurs racines.

- Juin 2024

Immeubles anciens de Mont-Laurier