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Nom : | Les moulins du village de Sainte-Scholastique |
Adresse : | À l'arrière du 9975, rue Saint-Vincent Mirabel (Sainte-Scholastique) |
Cadastre : | Lot 104, cadastre du Village de Sainte-Scholastique |
Cadastre du Québec : | Lot 1 847 617, cadastre du Québec |
Date de construction : | Entre 1844 et 1854 |
Date de destruction : | Vers 1970? |
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Historique de l'immeuble
Dans son «État de la Paroisse» rédigé en 1844, le curé Bonin de Sainte-Scholastique écrit : «Un sieur Brown, de Lachute, est dans le dessein de bâtir dans ce village prochaine[ment], un moulin à scie, à carder, fouler et raser le drap, un moulin à écaller l'orge et l'avoine et un moulin à brosser le blé et à le moudre». Ce projet se réalise finalement en 1851-1852, deux marchés de construction montrant qu'il a été construit pour Dosithé Dupras, un cardeur, et Horace Nelson Delesderniers, un marchand. Il est terminé en 1854 car il figure sur un plan du village par l'arpenteur Godefroy Laviolette. En 1856, les moulins sont toujours la propriété de Dosithé Dupras lorsqu'ils sont saisis et vendus par le shérif. Ils sont alors décrits comme suit : «une bâtisse en brique et maçonne renfermant un moulin à moudre les grains, un moulin à scie, avec engin, chaudière et autres mouvements, un moulin à fouler avec une presse et une vieille [rase?], et un moulin à carder avec ses rouets, rouleaux et autres mouvements». Le sieur Dupras sera curieusement nommé peu après régistrateur du comté, au nouveau Bureau d'enregistrement qui est ouvert en 1857.
L'histoire des moulins est peu documentée pour la période 1860-1880. En 1881, l'immeuble qui ne semble plus contenir de mécanisme est vendu à un fondeur. Ce dernier est saisi en 1886 et l'immeuble est à nouveau vendu par le shérif. La fonderie a continué ses opérations une bonne partie du XXe siècle, animée par Jean-Baptiste Tassé, puis sa veuve Domithilde Filiatrault dit St-Louis et par David Tassé et enfin, après la faillite des Tassé en 1923, par Aimé Chaput. Après un incendie survenu en 1934, l'immeuble est reconstruit mais, comme pour beaucoup d'entreprises artisanales, elle doit fermer ses portes par manque de débouchés pour ses produits.
Références
- Sainte-Scholastique, 1990, Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau, 1990, page 230.
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