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Nom : | Le moulin à vent de Saint-Benoît |
Adresse : | À proximité du 8801, côte Saint-Étienne Mirabel (Saint-Benoît) |
Cadastre : | Lot 315, cadastre de Saint-Benoît |
Cadastre du Québec : | Lot ?, cadastre du Québec |
Date de construction : | 1827 |
Date de destruction : | Avant 1871 |
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Historique de l'immeuble
Le moulin à vent du village de Saint-Benoît était situé au Nord de la côte Saint-Étienne, un peu à l'Ouest de l'actuel terrain de jeu. On peut en voir les ruines à la droite du dessin effectué par le notaire Jean-Joseph Girouard, après l'incendie de décembre 1837. C'est en juin 1826 que les Sulpiciens, seigneurs du Lac des Deux-Montagnes, signent un bail emphytéotique avec Louis Masson, marchand de Saint-Benoît. Ils lui accordent le droit d'ériger un moulin à vent sur l'emplacement de trois arpents qui lui est baillé et ils lui transfèrent leur droit de banalité, qui obligeait tous les habitants à y faire moudre leur grain. Selon le contrat, le moulin doit être construit avant deux ans, ce qui en fixe la date de construction entre l'été 1826 et le printemps 1828. Le contrat stipule également qu'il sera d'une durée de trente ans et que les versements du loyer annuel, soit quarante minots de blé froment, devront s'effectuer à partir du premier jour d'octobre 1828.
Louis Masson fait construire le moulin et l'exploite jusqu'à son décès. C'est ensuite sa veuve Marie-Louise Choquette qui en continue l'opération jusqu'en 1837, tel que le démontre un acte notarié de 1843 par lequel le bail est résilié. Le 16 décembre 1837, les troupes de Colborne et les Volontaires loyalistes incendient intégralement le village de Saint-Benoît. Le moulin à vent n'y échappe pas, comme nous le montre le dessin du notaire Girouard. Un mémoire attribué au sulpicien Joseph Comte, procureur du Séminaire de Montréal et daté de 1862 affirme que le moulin à vent de Saint-Benoît, de même qu'une maison pour le meunier, ont été construits par le Séminaire, au coût de 1400 livres, et que ce moulin a été renversé par le vent. Le mémoire ne mentionne aucune date pour un tel événement mais comme le premier moulin n'avait pas été érigé par les Sulpiciens, nous pouvons en conclure qu'il fait référence à la reconstruction après 1843 du moulin incendié en 1837. Le 9 mars 1858, messire Jean-François Lacan, curé d'Oka, loue au nom du Séminaire la terre et le moulin en pierres à Eustache Charlebois père «pour une ou plusieurs années, à la volonté du Directeur de la Mission». Au recensement de 1871, il n'y a plus aucun moulin dans la paroisse de Saint-Benoît. Le moulin à vent aura donc cessé de fonctionner dans les années 1860.
Texte extrait de l'article de 2017 par Marc-Gabriel Vallières.
Références
- Archives du Séminaire Saint-Sulpice de Montréal, document no 95, février 1862, Historique de l'administration temporelle de la Mission du Lac des Deux-Montagnes, attribué à Joseph Comte, p.s.s.
- Vallières, Marc-Gabriel, «Les moulins à vent des Deux-Montagnes: 1. Saint-Benoît», dans La Feuille de Chêne, vol. 20, no 2, juin 2017, pages 4-5.
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