Nom : 

Le moulin de Senneville

Adresse : 

170, chemin Senneville
Senneville

Cadastre : 

Lot 14, cadastre de la Paroisse de Sainte-Anne

Cadastre du Québec : 

Lot 1 976 773, cadastre du Québec

Date de construction : 

1686


Historique de l'immeuble

En 1672, les seigneurs de l'île de Montréal concèdent un arriè-fief de deux cents arpents à Michel-Sidrac Du Gué de Boisbriand à l'extrémité Nord-Ouest de l'île, face au lac des Deux-Montagnes. Jacques LeBer, un marchand de Montréal, acquiert en 1679 puis en 1686 ce territoire. LeBer y fait construire un moulin et engage un premier meunier en 1687. Ce moulin, incendié par les Iroquois en 1691, est reconstruit en 1700. Le fils de Jacques LeBer est annobli sous le nom de LeBer de Senneville. L'arrière-fief de Boisbriand devient donc à ce moment l'arrière-fief de Senneville, nom que conserve toujours aujourd'hui la municipalité. Au début du Régime anglais, le domaine, le fort qui s'y trouve et le moulin passent aux mains de Madeleine Damour de Clignancourt, qui épouse en secondes noces en 1773 Jean-Baptiste Testard de Montigny. Trois générations de Testard de Montigny vont s'y succéder pendant un siècle jusqu'à ce que le tout soit vendu en 1865 à un riche avocat anglophone à des fins de villégiature. Le fort et le moulin n'étaient à ce moment plus que ruines. Les murs du moulin, qui ont été restaurés à la fin du XIXe siècle sont aujourd'hui situés sur une propriété privée et demeurent inaccessibles.

Références

  • Pinard, Guy, Montréal, son histoire, son architecture, tome 5, Montréal, éditions du Méridien, 1992, pages 98-105.
  • Rémillard, François, Belles demeures historiques de l'île de Montréal, Montréal, Éditions de l'Homme, 2016, pages 200-205.
  • Stewart, Alan, Le Fort Senneville : étude historique et patrimoniale, Montréal, Remparts, 2000.