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Historique de l'immeuble
Il peut sembler curieux d'associer trois patronymes différents au même site. Cependant, aucune des trois familles de marchands qui y ont tenu commerce au XIXe siècle n'y est restée beaucoup plus longtemps que les deux autres pour qu'on puisse lui en attribuer la paternité!
La terre dont fait partie cet emplacement a été concédée en deux parties en 1781 et en 1788 à Jean-Baptiste Labrosse dit Raymond, d'abord pour sa partie située su Sud-Ouest (vers Saint-Benoît) puis pour la plus petite section située près de la rivière. En 1808, la terre est acquise par Joseph Beautron dit Major et son épouse Suzannah Fairbank.
Un marchand de Saint-Benoît, Joseph Fortier père, acquiert ensuite la terre en 1847. Il désire «installer» son fils Joseph et son gendre François-Xavier Brazeau comme marchands. Il leur vend donc l'emplacement tiré de la terre en 1856. C'est probablement à ce moment qu'un premier commerce fait son apparition en ce lieu. Trois ans plus tard, Brazeau rachète la part de son beau-frère. En 1871, le commerce est acheté par Charles Robertson, un marchand de Sainte-Monique, qui vient alors s'établir à la côte Saint-Joachim. Il conserve le commerce jusqu'à son décès en 1889.
Tout au long du XXe siècle, une boucherie a continué à être opérée sur ce site. Il porte aujourd'hui le nom de Boucanerie Belle-Rivière.
Pour la maison construite par Charles Robertson à côté du magasin, voir le 8865, côte Saint-Vincent.
Références
- Lemire, Jonathan, Portraits de Patriotes 1837-1838, Montréal, VLB Éditeur, 2012, page 56.
- Messier, Alain, Dictionnaire encyclopédique et historique des Patriotes 1837-1838, Montréal, Guérin, 2002, pages 34-35.
- --, «La Boucanerie Belle-Rivière : L'art de respecter les traditions gastronomiques», dans L'Éveil, 13 janvier 2021, page 7.
