Nom :

Maison Joseph-Edmond Ouellette
(Ancienne Banque d'Hochelaga)

Adresse :
 

9503-9505, côte des Saints
Mirabel (Sainte-Scholastique)

Cadastre (1877) :

Lot 71 ptie, cadastre du Village

Cadastre (2000) :

Lot 1 847 672, cadastre du Québec

Date(s) de construction :   

Entre 1906 et 1910


Historique de l'immeuble

C'est en 1906 que le docteur Paul-Émile Rochon vend une partie non construite de son terrain à Edmond Ouellette pour que ce dernier puisse s'y construire une résidence. Ouellette occupe alors la fonction de huissier au palais de justice de Sainte-Scholastique. Une maison de bois y est construite peu après. Probablement vers 1920, un revêtement de briques est ajouté à la maison.

En 1924, Ouellette qui occupe maintenant la fonction de grand connétable - c'est-à-dire patron des huissiers - loue une partie du rez-de-chaussée de la maison à la Banque d'Hochelaga afin qu'elle puisse y installer sa nouvelle succursale. Ce premier bail est d'une durée de dix ans et sera renouvelé par la suite par la Banque canadienne nationale, qui a succédé à la Banque d'Hochelaga, jusqu'à l'expropriation de 1969.

Ouellette vend une première fois la maison en 1929 à un marchand de Saint-Canut, mais ce dernier fait faillite en 1932 et Ouellette se retrouve à nouveau propriétaire de la maison, qu'il revend finalement en 1934. Dans les années 1930, des travaux viennent modifier l'apparence de la maison. La grande galerie est démolie, une vitrine est ajoutée et la façade de brique est refaite au goût du jour.

Anecdotes pour la petite histoire...

Le «hold-up» était une activité criminelle très en vogue dans les années 1960. Le 23 mai 1962, trois malfaiteurs surgissent dans cette succursale bancaire pour y commettre un vol à main armée, munis de six fusils mitrailleurs provenant de la base militaire de Valcartier (notez que l'histoire de dit pas comment quatre individus pouvaient être armés de six fusils mitrailleurs!). Mal leur en pris car les policiers avaient eu vent de l'affaire et une dizaine d'agents de la police municipale et de la police provinciale les attendaient, cachés autour de l'immeuble. Dans la fusillade qui s'en est suivie, un des malfrats fut tué et les trois autres ainsi qu'un policier blessés. Journée mouvementée pour le petit village tranquille de Sainte-Scholastique...

Références

  • --, Sainte-Scholastique, 1990 [album de la Paroisse], Sherbrooke, Éditions Louis Bilodeau, 1990, page 128
  • --, «Hold-up à Ste-Scholastique : Bandit tué, 3 complices et un détective blessés», dans La Presse, 24 mai 1962, page 1.