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Historique de l'immeuble
À la fin du XVIIIe siècle, un conflit a cours entre les seigneurs du Lac-des-Deux-Montagnes, les Sulpiciens, et le seigneur de la Rivière-du-Chêne, Louis-Eustache Lambert-Dumont concernant la limite entre les deux seigneuries. Dumont concède alors plusieurs terres sur une portion de territoire près de Belle-Rivière qu'il ne possède pas! C'est ainsi que la terre sur laquelle est située cette maison a d'abord été concédée verbalement par Dumont à Pierre Riopel en 1794, mais doit être reconcédée deux ans plus tard par les Sulpiciens, cette fois de façon notariée. Lorsque Riopel cède la terre en 1800, une maison et une grange toutes deux en bois étaient déjà construites.
Lorsqu'en 1832 Jean-Baptiste Vermette reçoit la terre en donation par son cousin Joseph Cyr et son épouse Geneviève Biard, il y a toujours une maison de bois. En 1861, lorsque Vermette et son épouse Sophie Marcotte en font don à leur fils Jean-Baptiste, la maison de pierre est mentionnée. Celle-ci a donc été construite entre 1832 et 1860 par Jean-Baptiste Vermette père. Il est à noter que ce dernier était le frère de Louis Vermette, patriote tué dans l'église de Saint-Eustache lors de la bataille du 14 décembre 1837. La tradition veut qu'il ait été coupé en deux par un boulet de canon...
Références
- Joly, Jean, «La maison d'Antoine», dans La Feuille de chêne, vol. 9, no 2, avril 2006, pages 12-15.
- Lalande, Germain, «Une histoire de bornage qui dure près d'un siècle», dans Cahiers d'histoire de Deux-Montagnes, vol. 3, no 4, août 1980, pages 1-25.
- Service d'Aménagement du Territoire de la Région Aéroportuaire (SATRA), Inventaire des bâtiments anciens, zone 20, Sainte-Scholastique, cahier 1, Histart, 1971.
