Nom :

Le presbytère de Saint-Benoît

Adresse :
 

9155, rue Dumouchel
Mirabel (Saint-Benoît)

Cadastre (1877) :

Lot 143-4, cadastre de Saint-Benoît

Cadastre (2000) :

Lot 5 686 958, cadastre du Québec

Date(s) de construction :   

1797-98, 1849, 1954-55

Historique de l'immeuble

Le premier presbytère (1797-98)

Un premier marché de construction est conclus en juin 1797 avec Joseph Simon dit Léonard pour la maçonnerie du presbytère. Les travaux doivent durer deux étés. Le 14 juillet 1798, six autres marchés sont signés avec différents artisans du comté pour la suite des travaux. Le premier de ces contrats de 1798 est accordé au forgeron Charles Charbonneau du village de Saint-Eustache et concerne la fourniture des ouvrages «de forgerie et de serrurerie» nécessaires à la construction. Ces travaux incluent les ferrures des portes, des fenêtres, des lucarnes, des volets et des armoires, ainsi que le coffre-fort du presbytère. Un autre contrat vise la fabrication des bardeaux pour la couverture du presbytère. Il est accordé à Jean-Baptiste Normand, «maître-bardeauleur» de la côte Saint-Joachim. Un troisième contrat est signé avec le charpentier Jean-Baptiste Leblanc pour la construction proprement dite du presbytère. Deux autres contrats ont pour objet la fourniture des clous par le cultivateur Joseph Cheval dit Saint-Jacques, de Saint-Benoît, et la fabrication des portes et des fenêtres par le menuisier Jean-Baptiste Féré, de Saint-Eustache. Le sixième contrat ne vise pas le presbytère lui-même, mais plutôt le bien-être des ouvriers affectés à la construction! Le cultivateur Joseph Poirier dit Desloges, de Saint-Benoît, s'engage en effet dans ce marché à fournir les aliments à tous les travailleurs du chantier.

Durant les vingt premières années de la paroisse, ce presbytère va aussi servir de lieu de culte jusqu'à la construction de la première église. Ce premier presbytère est incendié le 16 décembre 1837 par l'armée anglaise et les volontaires loyalistes.

– Texte partiellement adapté de Saint-Benoît au temps des Patriotes par Marc-Gabriel Vallières.

Le second presbytère (1849)

Pendant onze ans, soit de 1838 à 1849, les offices religieux se sont déroulés dans une chapelle de fortune. En avril 1849, il est décidé de rebâtir un presbytère qui servira aussi d'église jusqu'à la reconstruction de celle-ci. Le 28 mai 1849, le contrat est donné à Moïse Ollier, un entrepreneur de Sainte-Anne-des-Plaines, pour construire un nouveau presbytère. Ce second presbytère est utilisé jusqu'au milieu des années 1950, alors qu'il est démoli pour y reconstruire un immeuble olus moderne. Ce dernier presbytère est remplacé vers 2020 par le Centre culturel de Saint-Benoît.

Références

  • --, Le tour du village, Saint-Benoît de Mirabel, Mirabel, Comité des 200 ans de Saint-Benoît, 1999, page 6.
  • St-Jacques, Gaston, «Les presbytères de Saint-Benoît», dans Saint-Benoît et son histoire, vol. 3, no 3, été 1997, Comité des 200 ans de Saint-Benoît, page 8.
  • Vallières, Marc-Gabriel, «Saint-Benoît au temps des Patriotes», dans La Revue des Deux-Montagnes, numéro 8, octobre 1997, pages 5 à 27.