Nom :

Église de Saint-Benoît

Adresse :
 

Rue Dumouchel
Mirabel (Saint-Benoît)

Terrier :

Folio 175 (partie)

Cadastre (1877) :

Lot 143-4, cadastre de Saint-Benoît

Cadastre (2000) :

Lot 5 686 957, cadastre du Québec

Date(s) de construction :   

1822, 1853


Historique de l'immeuble

La première église (1822)

Le premier presbytère de Saint-Benoît, construit en 1798, va servir aussi d'église pendant plus de vingt ans. Ce n'est qu'en juin 1821 que les habitants demandent la permission à l'évêque de Québec, monseigneur Plessis, pour construire un véritable temple. Près de trois mois plus tard, l'évêque leur accorde cette permission. L'été suivant, soit le 1er août 1822, trois marchés de construction sont passés devant le notaire Jean-Joseph Girouard. Un premier, pour la maçonnerie de l'église, est convenu entre les syndics et le maître-maçon Joseph Robillard, de Saint-Eustache. Un second est signé avec Joseph Pépin pour la charpente et un troisième avec René Beauvais dit Saint-James pour les ouvrages de menuiserie. Des difficultés surgissent en 1826 quand il s'avère que la construction de 1822 n'était pas conforme au devis de 1822. Cette première église est détruite le 16 décembre 1837 par l'armée anglaise et les volontaires loyalistes.

– Texte partiellement adapté de Saint-Benoît au temps des Patriotes par Marc-Gabriel Vallières.

La chapelle (1840)

En mars 1840, un contrat est signé entre le curé Ménard et le menuisier Geoffroy Perrier pour construire une chapelle qui servira aux offices dominicaux pour les habitants de la paroisse de Saint-Benoît. Quatre ans plus tard cependant, les marguilliers et les notables doivent se réunir pour discuter des comptes du curé Ménard, qui n'ont pas été réglés «de manière régulière et légale». Les montants auraient notamment été «surchargés» par le curé...

En 1849, les indemnités promises par le gouvernement pour compenser les pertes encourrues par les destructions de 1837 n'ont toujours pas été versées. Les habitants décident alors d'aller de l'avant malgré tout avec la reconstruction d'abord du presbytère puis de l'église.

La seconde église (1853-1870)

Il aura donc fallu attendre plus de quinze ans après les événements de décembre 1837 pour que les travaux de reconstruction de l'église soient entrepris. Au printemps de 1853, des contrats sont signés avec le maçon Narcisse Provost, de Sainte-Geneviève, et le menuisier Joseph Piché, de Sainte-Scholastique, pour effectuer les travaux. Faute de fonds suffisants, il n'y a que la coquille extérieure qui est alors complétée. Pour la finition intérieure, ce n'est qu'en 1870 qu'Émilie Berthelot, fille du notaire Joseph-Amable Berthelot de Saint-Eustache et seconde épouse du notaire Jean-Joseph Girouard, prête 250 livres à la Fabrique afin de finaliser les travaux.


Références

  • --, Le diocèse de Montréal à la fin du XIXe siècle, Montréal, Eusèbe Sénécal, 1900, pages 634-636.
  • --, Le tour du village, Saint-Benoît de Mirabel, Mirabel, Comité des 200 ans de Saint-Benoît, 1999, page 7.
  • Boileau, Gilles, «À Saint-Benoît, qui va payer pour l'église?», dans La Concorde, Saint-Eustache, 15 octobre 1995, page 10.
  • Ladouceur, Jean-Paul, Nos vieilles églises  un patrimoine à sauvegarder, Saint-Eustache, Société d'histoire régionale de Deux-Montagnes, 2014, pages 62-67.
  • Leclerc, Martin, «Un nouveau maître-autel à l'église de Saint-Benoît», dans L'Éveil, Saint-Eustache, 26 juin 2010, page 6.
  • St-Jacques, Gaston, «Notre patrimoine collectif : l'église de Saint-Benoît», dans Saint-Benoît et son histoire, vol. 3, no 3, été 1997, Comité des 200 ans de Saint-Benoît, page 6.
  • Vallières, Marc-Gabriel, «Saint-Benoît au temps des Patriotes», dans La Revue des Deux-Montagnes, numéro 8, octobre 1997, pages 5 à 27.
  • Voyer, Louise, Églises disparues, Montréal, Libre expression, 1881, page 125.