![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]()
|
![]() Les nouveautés Les immeubles anciens de Saint-Eustache-sur-le-Lac |
Historique de l'immeuble
En 1796, une terre est concédée sur l'île Jésus, au Sud de la rivière à Pierre Vivien dit Rocheleau père. Il n'y a alors aucune traverse en opération sur le site. En 1802, Pierre Vivien dit Rocheleau fils se fait concéder une terre du côté Nord, juste en face de la terre de son père. Il est mentionné dans l'acte de concession qu'une traverse est déjà en opération à cet endroit. C'est donc la famille Vivien dit Rocheleau qui l'a créée, entre 1796 et 1802.
En 1802, la traverse est vendue à Mathurin Fournaise fils, un potier, qui y emploie Jean-Baptiste Debien comme traversier. À partir de 1812, c'est la famille Janvry dit Bélair qui opère la traverse, d'abord comme locataire, puis comme propriétaire après 1815. Le terrain original était situé vis-à-vis l'actuel parc Aimé-Strutters. En 1815, une nouvelle concession vient agrandir le terrain jusqu'en haut du coteau, pour inclure l'emplacement de la maison aujourd'hui sise au 69, chemin du Grand-Moulin. Nous croyons que c'est à cet endroit que se trouvait la maison familiale des Janvry dit Bélair.
En 1848, le pont de Bellefeuille est reconstruit entre le village de Saint-Eustache et l'île Jésus. Ce pont étant à péage et sa loi constitutive lui accordait un droit d'exclusivité du passage des voyageurs. La traverse doit donc cesser définitivement ses activités en 1856. En 1863 cependant, il s'avère que Pierre Janvry dit Bélair a continué à opérer la traverse. Les propriétaires du pont, les Leprohon et les de Bellefeuille, protestent contre cette concurrence déloyale. Une entente intervient cependant avec deux propriétaires successifs du Grand-Moulin, en 1865 et 1867, pour que ces derniers puissent opérer la traverse mais uniquement pour faire passer les cultivateurs se rendant faire moudre leur grain au moulin. Ceci s'avère de courte durée et la traverse cesse peu de temps plus tard.
Références
- Cour du Banc du Roi (en appel), cause no 71, Jean-Baptiste Berthiaume vs la Corporation de la Paroisse de Saint-Eustache, Factum de l'appelant, 1920.
- Vallières, Marc-Gabriel, «Un procès pour un chemin», dans La Revue des Deux-Montagnes, numéro 3, février 1996, pages 35-42.
- Vallières, Marc-Gabriel, «Les traverses de Saint-Eustache», dans L'Éveil, 8 septembre 2001, page 10.
- Vallières, Marc-Gabriel, «La traverse du Grand-Moulin», dans La Feuille de chêne, vol. 22, no 3, octobre 2019, pages 4-6.