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Historique de l'immeuble
L'histoire de cette maison est intimement liée à celle du moulin à scie qui était autrefois situé à l'arrière, entre les rues Saint-Nicolas et Saint-Viateur.
Charles-Auguste-Maximilien Globensky avait hérité des restes de la seigneurie de la Rivière-du-Chêne par son épouse Virginie Lambert-Dumont. Propriétaire par ce fait du Petit-Moulin de la rue Saint-Eustache (devenu depuis le Moulin Légaré), il s'associe en 1896 à son meunier Magloire Légaré et à Euclide Duquette pour faire le commerce de la farine et du bois, à partir du Petit-Moulin et d'un terrain appartenant à Duquette, situé sur le côté Sud de la rue Saint-Nicolas (le lot 142). Il y avait encore à cette époque un moulin à scie sur la rivière du Chêne, vis-à-vis le Petit-Moulin, dans ce qui est devenu le cimetière paroissial. En 1902, Globensky vend le Petit-Moulin à Urbain Gagnon et cède à ses deux associés Duquette et Légaré le lot 145, situé près de la gare du Canadien Pacifique. Ces derniers y construisent un nouveau moulin à scie, fonctionnant à moteur. À partir de 1908, Euclide Duquette devient le seul propriétaire de ce moulin à scie.
Au décès d'Euclide Duquette en 1911, le terrain et le moulin à scie sont récupérés par deux de ses fils, Eugène et Aimé. Ce sont eux qui se font construire la maison de brique à deux logements au milieu des années 1910, sur le côté du terrain du moulin. Ils n'en profitent cependant pas longtemps puisqu'en 1919, leur entreprise Duquette & Frères est devenu insolvable et est liquidée. Elle est rachetée par le chef de gare de Saint-Eustache, Paul-Émile Paquin. Celui-ci cède la maison de brique de la rue Dorion à son frère Louis-Alfred, marchand à Saint-Hippolyte, et revend le moulin à scie à Émile Légaré. Louis-Alfred Paquin va habiter la maison jusqu'à son décès en 1937, puis son fils Louis-Alfred jusqu'en 1984. Au décès de ce dernier, c'est un ancien employé du moulin à scie qui héritera de la maison.
Références