Nom :

Ancien domaine seigneurial de St-Eustache
Parc nature de St-Eustache

Adresse :
 

À l'arrière du 767, boul. Arthur-Sauvé
Saint-Eustache

Terrier (1800-1840) :

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Cadastre (1877) :

Domaine seigneurial: lots 411 à 414,
terres du curé Paquin: lots 415 et 416,
cadastre de la Paroisse de St-Eustache

Date(s) de construction :   

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Historique de l'immeuble

Dans la seconde moitié du 18e siècle, le seigneur Louis-Eustache Lambert-Dumont s'était réservé plusieurs terres au Nord du village de Saint-Eustache afin de constituer son «domaine». Les terres du domaine étaient cultivées par un «fermier» engagé, afin d'alimenter la famille seigneuriale ainsi que pour se fournir en bois de chauffage. Le domaine avait généralement une superficie très supérieure à la terre d'un habitant, car le seigneur avait souvent un train de vie beaucoup plus luxueux que ses censitaires. Ainsi, le domaine de Saint-Eustache avait environ dix-huit arpents de large, alors qu'une terre normale n'en avait que trois. Il longeait ce qui est aujourd'hui le côté Est du boulevard Arthur-Sauvé, au Nord des emplacements du village et s'allongeait jusqu'au Nord du quartier des Jardins, englobant ce que l'on connaît aujourd'hui comme étant le Centre d'achats Place Saint-Eustache, la Polyvalente Saint-Eustache ainsi que le Parc nature de Saint-Eustache et allant jusqu'au delà du chemin du Petit-Chicot. Le domaine comprenait toutes les terres numérotées sur le plan de la section Iconographie.

La seigneurie de la Rivière-du-Chêne a été subdivisée, au cours de son histoire, au gré des mariages de la famille seigneuriale, les Lambert-Dumont. Il en a été de même pour le domaine. Ainsi, une partie du domaine a été cédée à la famille de Bellefeuille, lors du mariage de Louise-Angélique Lambert-Dumont et d'Antoine Lefebvre de Bellefeuille en 1793. Une autre partie est allée à la famille Laviolette suite au mariage de Marie-Elmire Lambert-Dumont et de Pierre Laviolette en 1826. Une partie est aussi allée à Charles-Auguste-Maximilien Globensky lors de son mariage avec Virginie Lambert-Dumont en 1854. Une dernière partie enfin avait été cédée au curé Jacques Paquin au début du XIXe siècle, afin de permettre aux prètres de la paroisse de s'alimenter. Cette dernière partie a ensuite été léguée par le curé à la Congrégation Notre-Dame. Entre 1889 et 1940, toutes les parties du domaine ont finalement été vendues à des cultivateurs.

La première série de terres, soit celles situées au Sud de l'actuel boulevard Binette ont aujourd'hui toutes été intégrées au tissu urbain. La seconde série cependant est encore en partie agricole, à l'exception d'une bande commerciale le long du boulevard Arthur-Sauvé. C'est dans cette partie demeurée verte que la Ville de Saint-Eustache est en train d'aménager le nouveau Parc nature de Saint-Eustache, permettant la conservation de ce lieu unique de notre histoire.

Références (domaine seigneurial)

Références (Parc nature)

  • --, Sommaire du plan de protection et de valorisation du Parc nature de Saint-Eustache, Ville de Saint-Eustache, janvier 2020.
  • --, «Feu vert pour le développement du parc Nature», dans L'Éveil, 4 janvier 2023.
  • Bilodeau, Benoît, «L'aménagement du parc Nature poursuit son petit bonhomme de... sentier», dans L'Éveil, 24 février 2023.
  • Bilodeau, Benoît, «Parc Nature de Saint-Eustache: début des travaux d'aménagement de l'aire d'accueiléé, dans L'Éveil, 10 juillet 2024, page 8.