L'historique de ce site

À son origine, les différentes sections de ce site étaient constituées des notes prises et conservées concernant l'histoire des maisons anciennes, d'abord de Saint-Eustache puis de Sainte-Adèle, ainsi que de compilations d'actes notariés de ces lieux qui avaient été effectuées à cette fin. Comme ces données pouvaient s'avérer utiles pour d'autres chercheurs, elles avaient été rendues disponibles sans toutefois les publiciser outre mesure, à part auprès de quelques amis. Avec le temps, d'autres personnes ont collaboré à engraisser ces données et, dans plusieurs cas, le font toujours. Mais quelle est notre philosophie de diffusion ?
 

Le contexte

Dans les années 1980, nous avions assisté aux premiers balbutiements de l'Internet en nous enthousiasmant des énormes possibilités de démocratisation de la culture que celà pouvait engendrer. Enfin la troisième phase révolutionnaire de Nicolas Schöffer(1)! Certaines dérives sont cependament apparues avec le temps, auxquelles nous ne souhaitons pas succomber. Quelques anecdotes pour mieux comprendre.

Un premier cas débute dans les années 1990, lorsqu'un réseau de partage d'informations sur la généalogie a été fondé aux États-Unis sous le nom de Genweb. Le réseau est vite devenu international. Dans chaque région, une armée de bénévoles rendaient accessibles toutes les données disponibles sur la généalogie de leur région. Le projet Genweb-Québec, par exemple, contenait des renseignements sur les paroisses, sur les villages, des compilations de recensements, d'index et de répertoires de baptêmes et de mariages, etc. Mais les propriétaires américains de l'infrastructure Genweb ont un jour vendu le réseau à une compagnie commerciale bien connue dans le domaine de la généalogie et celle-ci a intégré toutes les données de Genweb - récoltées rappelons-le par des bénévoles! - à son réseau par abonnement. Les utilisateurs devaient maintenant payer pour accéder à l'ensemble des données, afin bien sûr d'assurer des profits pour les actionnaires de la compagnie.

Autre problème. La publicité sur l'Internet est devenue une plaie. Faute de moyens, de nombreux fournisseurs de contenu, comme les sociétés d'histoire régionale ou de généalogie, doivent faire appel à des entreprises qui fournissent l'infrastructure (un site gratuit) moyennant de la publicité. De nombreux formateurs de ma génération ont eu un jour la surprise de voir apparaître sur grand écran, en donnant un cours ou une conférence utilisant un support en ligne, une fenêtre «pop-up» vantant des sites de poker en ligne, voire même des services plus intimes... Même si les serveurs modernes sont plus circonspects dans le choix du type de publicité, nous croyons qu'elle n'est pas à l'avantage des utilisateurs qui doivent la subir.

Dans ce contexte, voici les principes auxquels nous avons, dès le départ adhéré et que nous tenons à perpétuer dans notre «mission».
 

L'accessibilité

La culture appartient à tous. Notre patrimoine collectif appartient à tous et il doit être diffusé auprès de tous, largement et indistinctement. Il ne sera jamais nécessaire d'être «membre» pour accéder à ce site et nos données ne seront jamais réservées à un groupe de privilégiés.
 

La gratuité

Nous croyons fermement que l'accès au patrimoine collectif doit être gratuit et nous nous insurgeons contre la marchandisation de la culture. Nous déplorons le modèle américain qui considère la culture exclusivement comme une industrie destinée à générer des profits. Ce site n'adoptera jamais la mode actuelle du (pardonnez le langage!) «crache ton cash».
 

L'absence de publicité

Ce site est produit exclusivement par des bénévoles. Il ne reçoit aucune subvention, d'où qu'elle puisse provenir. Il n'y aura jamais de publicité sur ce site, sous quelque forme que ce soit. Nous n'avons rien à vendre et ne permettrons pas à d'autres de se servir de nous pour tenter de vous vendre quoi que ce soit.
 

Le respect des droits d'auteur

Même si nous croyons fermement à l'accessibilité et à la gratuité des données culturelles que nous produisons ou que nous reproduisons, nous croyons aussi au respect des droits d'auteur de tous les fournisseurs de contenu. Lorsque des données, illustrations ou documents sont reproduits ici, nous nous assurons soit que les droits d'auteur soient expirés, soit d'avoir les autorisations requises pour ce faire. De plus, lorsque des éléments proviennent d'autres sources, nous nous efforçons d'en indiquer la provenance détaillée. En contrepartie, nous nous attendons évidemment à ce que tous ceux qui citent des données, illustrations ou documents provenant d'une des composantes de Patrimoine-Laurentides en indiquent clairement la source et ne tentent pas de s'en approprier la paternité.
 

Le traçage

Finalement, nous croyons au respect de la liberté et de l'anonymat des utilisateurs. Le portail Patrimoine-Laurentides et ses sites composants n'effectuent donc aucun traçage («tracking»), ne conservent aucune information sur les utilisateurs ou leur utilisation et ne stockent aucun témoin de connexion («cookies») sur le poste de travail des utilisateurs. Seul un décompte du nombre d'utilisateurs de chaque fonction est effectué à l'occasion, afin d'orienter nos développements futurs, mais aucune donnée permettant d'identifier ces utilisateurs n'est recueillie.
 

- Marc-Gabriel Vallières,
mai 2018 et février 2021.

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(1) Pour ceux qui n'ont pas connu cet obscur penseur des années 1960, Nicolas Schöffer avait dans son ouvrage La ville cybernétique défini trois phases révolutionnaires. La première qu'il appelait «révolution de la quantité pour la quantité» correspondait à la révolution française de 1789. La quantité (le peuple) se révoltait pour avoir des biens matériels en quantité (en premier lieu pour survivre!). La seconde, la «révolution de la quantité pour la qualité» était annoncée par les événements de mai 68 : le peuple se révoltait pour avoir des biens culturels de qualité. La troisième, qui n'était selon lui pas encore commencée, était la «révolution de la qualité de la quantité pour la quantité de la qualité» et correspondait en quelque sorte à une démocratisation totale de la culture qui se devait de devenir accessible à tous.


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