Nom :

7311, côte St-Vincent

Adresse :
 

7311, côte St-Vincent, coin du Grand-Brûlé
Mirabel (Saint-Benoît)

Terrier :
 

Terre 360, Seigneurie du Lac des
Deux-Montagnes (numérotée 160
lors de la concession)

Cadastre (1877) :

Lot 429, cadastre de Saint-Benoît

Cadastre (2000) :

Lot 2 861 022, cadastre du Québec

Date(s) de construction :   

Vers 1933?.


Historique de l'immeuble

La date exacte de la construction de cette maison demeure incertaine. Les incendies de Saint-Benoît en 1837 et du Palais de justice de Hull le 26 avril 1900 ont causé la destruction de plusieurs greffes de notaires, dont celui d'igance Raizenne, de Saint-Benoît, et celui de Jean-Georges Lebel, de Saint-Hermas. Le texte de plusieurs actes de la chaînes des titres étant manquant, nous ne pouvons dater avec certitude la construction de cette maison. En 1816, il y a une maison et une écurie en bois sur l'emplacement. Nous n'avons pas le texte de la vente de 1824, mais nous savons que la maison de pierre existait en 1837 puisque L.-O. David, dans son Histoire des Patriotes, raconte que les soldats britanniques ont reçu l'ordre de brûler «la maison de pierre de Joseph Fortier». Ce dernier «réussit à sauver sa maison en jetant par les fenêtres les paillasses où les soldats avaient mis le feu». «Mais il faillit lui en coûter la vie, parce que des soldats de l'arrière-garde ayant aperçu son mouvement, lui tirèrent leur mousquet et le manquèrent. Le brave Fortier en fut quitte pour cinq beaux lits qui lui furent enlevés en cette occasion avec nombre d'autres effets.» L'inventaire du Satra (1971) indique 1833 comme date de construction, mais sans en donner de preuve.

En 1896 s'y sont déroulés les événements qui ont mené à un procès qui a fait date dans l'histoire judiciaire des Deux-Montagnes. Ils mettent en scène Marie-Praxède Groulx, une veuve remariée en 1863 avec Joseph Jammes dit Carrière. Après trente-trois ans de ce second mariage, elle demande à la Cour Supérieure de lui accorder la séparation d'avec son mari, invoquant notamment les pratiques homosexuelles de ce dernier. La maison est vendue suite à ce procès. Elle sert aujourd'hui de bâtiment de ferme.

Références

  • Brazeau, Réal, «Le petit village», dans Saint-Benoît et son histoire, vol. 2, no 2, printemps 1996, Comité des 200 ans de Saint-Benoît, page 7.
  • David, L.-O.,Les Patriotes de 1837-1838, Montréal, Eusèbe Sénécal, 1884, page 63 (page 74 de la réédition de 1981).
  • Service d'Aménagement du Territoire de la Région Aéroportuaire (SATRA), Inventaire des bâtiments anciens, zone 28, Village de Saint-Benoît, cahier 1, Histart, 1971.
  • Trudeau, Jocelyne F., «Les dossiers judiciaires : À Saint-Benoît, Marie-Praxède Groulx versus Joseph James dit Carrière», dans La Feuille de chêne, vol. 14, no 2, juin 2011, pages 8-10.